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Bien que la plupart des femmes sont attirées vers un esprit d'entreprise pour des raisons positives, ces 20 dernières années ont vu l'augmentation de motifs tels que la frustration avec l'environnement de travail, le désir de plus de défis et de plus de flexibilité.
Dans des pays comme l'Australie, le Canada, la Thaïlande et les Etats Unies, plus de 30% de toutes les entreprises appartiennent ou sont dirigées par des femmes, la Thaïlande se trouvant au sommet de la liste avec presque 40%.
Prendre des Risques
Maiko Sasakawa
JaponGALERIECONVERSATION
J’ai été présentatrice télé au Japon pendant quatre ans et demi avant d’entrer dans une école de commerce.

Je venais d’être diplômée de l’université, où j’avais étudié l’économie, et n’avais jamais envisagé de travailler dans l’industrie des médias jusqu’à ce que quelqu’un suggère que je ferais une bonne présentatrice et que je devrais chercher du travail sur une chaîne de télévision. Je n’en étais pas convaincue ; j’ai toujours été nerveuse à l’idée de parler devant beaucoup de gens et je n’aimais pas beaucoup attirer l’attention. Cependant, ce qui m’a conduite à postuler pour cet emploi était l’idée que je ne devais pas me détourner de domaines dans lesquels je n’étais pas douée. Sinon je n’évoluerais jamais. Les gens qui m’ont interviewée savaient que je n’avais aucune expérience ou formation en tant que présentatrice, mais ils ont dû penser que j’avais du potentiel (j’ai cru qu’ils devaient être fous !) parce qu’ils m’ont engagée…

Au Japon, les chaînes veulent généralement qu’un présentateur sache tenir tous les rôles et soit soumis à différents types d’audience, ce qui signifie que l’on vous déplace dans différentes émissions. Pour ma part, j’ai fait des émissions du matin, des bulletins sur le base-ball, des émissions de variété, ainsi que des journaux. J’ai même fait des sketchs avec des comédiens dans des émissions de variété. Il y en avait un en particulier, semblable au Saturday Night Live, où il y avait une équipe régulière qui recevait des invités. Une partie de l’émission était un faux bulletin d’informations où chaque semaine je jouais mon rôle de présentatrice de journal donnant des informations bidon. C’était censé être ridicule car j’étais aussi présentatrice dans la réalité.

Lorsqu’on m’a nommée pour couvrir le base-ball, je n’y connaissais rien ; je n’en connaissais pas les règles et je ne connaissais pas vraiment ce sport. Le base-ball est l’un des sports les plus populaires du Japon, aussi quand ils m’ont donné un livre sur les règles j’ai commencé à me rendre sur le terrain pour observer les joueurs et essayer d’apprendre le jeu. En même temps j’avais le sentiment que mon rôle n’était pas d’être une experte en base-ball, aussi j’essayais plutôt de présenter des choses intéressantes sur les joueurs pendant mon intervention. J’essayais de les inciter à se révéler davantage devant les caméras. Je voulais que les téléspectateurs se sentent proches d’eux en tant qu’être humains, aussi j’essayais de montrer d’autres facettes de leur personnalité.

Étant sous les feux des projecteurs en tant que présentatrice télé, j’avais parfois du mal à profiter de ma vie privée. Au Japon, on considère encore le rôle des femmes de manière conservatrice. En tant que présentatrice, je devais assumer les attentes des téléspectateurs et être une « femme bonne et pure » qui deviendrait vraisemblablement une bonne mère et une bonne épouse. Je n’aurais pas pu envisager d’aller en boîte à l’époque, car j’avais peur qu’un tel comportement n’amène une mauvaise image qui aurait sûrement déplu à mes employeurs.

Si être présentatrice télé était très amusant – je rencontrais chaque jour des gens différents qui étaient des spécialistes dans leur domaine, ce qui était très stimulant – j’avais l’impression de ne pas avoir d’objectif et sentais que ce n’était pas une carrière que je pourrais faire évoluer. Être dans le monde des médias en tant que jeune présentatrice télé était plus une question de popularité que d’expertise dans un domaine donné, et cela ne me satisfaisait plus. Je voulais trouver mon propre domaine, quelque chose dans lequel j’étais douée, très douée. Je voulais vivre ma propre vie.

J’ai décidé de retourner dans une école de commerce, ce qui était une décision difficile à prendre. J’abandonnais une carrière réussie pour l’inconnu, mais en même temps j’étais prête à relever le défi ; je pense que cela fait partie de ma personnalité. Par exemple, pour la télévision, je ne pensais pas pouvoir le faire, mais j’étais prête à essayer et cela s’est bien passé au bout du compte. Je pense que n’importe qui peut réussir, pourvu que vous preniez des risques et que vous vous mettiez dans un environnement où vous ne pouvez pas abandonner. Vous devez y arriver, parce qu’il y a des gens qui croient en vous, et vous voulez leur prouver qu’ils avaient raison. Parce que c’était un grand pas pour moi, je n’avais pas d’autre choix que de réussir et de faire en sorte que ça marche, pour être à la hauteur de ce que j’attendais, et de ce qu’on attendait de moi.

Après mon diplôme universitaire, j’envisageais en premier lieu d’entrer dans la finance, je n’avais jamais pensé rejoindre l’industrie des médias. Je pensais que la finance m’aiderait à comprendre comment le monde fonctionnait réellement. Je sais qu’il y a beaucoup de choses importantes dans la vie, et que l’argent n’est pas nécessairement la plus importante, mais en même temps je crois que l’économie est vraiment fondamentale pour que le monde fonctionne, et je voulais mieux comprendre cela.

Retourner à l’école après avoir travaillé pendant quatre ans dans l’industrie des médias était un défi ; quand j’ai commencé l’école de commerce il y avait tant de choses que j’ignorais. Pour mon premier devoir, on m’a demandé de réaliser une présentation sur Power Point. Eh bien, je ne savais même pas ce qu’était Power Point. J’ai dû le demander à quelqu’un, et demander si je l’avais sur mon ordinateur ! Je n’avais pas besoin de connaissances en informatique en tant que présentatrice télé. Être en école de commerce était un défi bien plus grand pour moi que pour mes autres camarades. Mais j’ai apprécié de me dépasser, de me battre pour être à la hauteur de ce que j’attendais de moi. Et je pense que j’ai eu beaucoup de chance d’avoir des camarades coopératifs et encourageants pour m’aider dans ce que je ne connaissais pas.

Aujourd’hui je travaille pour l’une des plus grandes sociétés du monde en fonds de placement en tant qu’experte immobilière. Parfois cela me fait peur parce que j’ai conscience que des milliards de dollars circulent sur les recommandations de chaque expert travaillant dans une société comme celle-ci, qui investit 1% du PIB mondial. Bien qu’experte immobilière au Japon ne soit pas aussi glorieux que présentatrice télé, j’ai le sentiment que je n’ai pas moins d’impact qu’autrefois. J’en ai peut-être plus. Dans ma société un expert assume la propriété de tous les biens qu’il couvre. Je reçois aussi des appels de gérants de fonds internationaux de Londres et de Boston comme de Tokyo, qui me demandent ma politique d’investissement sur les sociétés immobilières et les trusts d’investissement immobilier au Japon. C’est vraiment passionnant d’être capable de convaincre les gens à partir de données, d’analyses et de points de vue personnels, dont je suis seule responsable.

Avant de rejoindre cette société, j’ai créé une entreprise de mode à Los Angeles avec une camarade de l’école de commerce. Je suis actuellement investisseuse, ainsi qu’administratrice de l’entreprise, et je laisse tout le côté opérationnel de l’affaire à ma meilleure amie à Tokyo, qui a quitté une grande entreprise de mode pour devenir notre représentante au Japon. Je suis vraiment reconnaissante qu’elle ait accepté de faire cela avec moi. Et comme je sais que cela représente un grand défi et des risques pour elle aussi, je me sens responsable de son épanouissement au sein de la société. Je pense que ma responsabilité vis à vis d’elle est aussi importante que les milliards de dollars qui circulent à mon travail.

Je suis plus anonyme maintenant ; nul ne sait si je voudrai toujours rester ainsi, mais je me sens bien là où je suis. Je me sens davantage moi-même.
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COMMENTAIRES SUR CETTE HISTOIRE
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Aki SUGIE (Maroc)
Je suis par hazard arrivée à ce site et j'ai saisi bien votre histoire.Je suis japonaise de 35 ans et je travaillais comme créative dans le domaine de la publicité à Tokyo depuis 10 ans. Mais j'ai enfin décidé de changer ma voie pour être plus soumise à moi-même en tant qu'une femme. La solution de la vie n'est toujours que dans soi-même, n'est ce pas?. Bravo à votre choix courageux, Maiko!
Aki SUGIE (Japon)
Je suis par hazard arrivée à ce site et j'ai saisi bien votre histoire.Je suis japonaise de 35 ans et je travaillais comme créative dans le domaine de la publicité à Tokyo depuis 10 ans. Mais j'ai enfin décidé de changer ma voie pour être plus soumise à moi-même en tant qu'une femme. La solution de la vie n'est toujours que dans soi-même, n'est ce pas?. Bravo à votre choix courageux, Maiko!
Aki SUGIE (Japon)
Je suis par hazard arrivée à ce site et j'ai saisi bien votre histoire.Je suis japonaise de 35 ans et je travaillais comme créative dans le domaine de la publicité à Tokyo depuis 10 ans. Mais j'ai enfin décidé de changer ma voie pour être plus soumise à moi-même en tant qu'une femme. La solution de la vie n'est toujours que dans soi-même, n'est ce pas?. Bravo à votre choix courageux, Maiko!
Elizabeth Burleson (Etats Unis)
I've always been interested in Japanese culture, and to read this and get the insights from a woman of the culture. Sasakawa-san took a risk by becoming an anchor, even though she wasn't quite sure she wanted the job. She took an even bigger risk by changing jobs, but it's always better to be happy and poor then unhappy and rich, or so it's commonly said in my enviroment. She took risks.
Diane Ciot (Etats Unis)
I feel that I can relate so closely to this story as I have taken my own paths in life. Maiko came to point of bravery and courage to make a change in her life, to take a risk! How many of us are risk takers? Leaving a level of certainty for a chance at happiness? I know I am a risk taker, but I am a calculated risk taker! Did you know that new studies done by medical researchers are showing that
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