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Près de 44% des Indiennes âgées de 15 à 19 ans sont mariées. En Jamaïque, moins d’1% des femmes de cette tranche d’âge sont mariées.
Les taux de fertilité actuels sont de 1,57 enfant par femme dans les régions développées, 3,1 dans les pays moins développés et 5,47 dans les pays les moins développés.
Mariage assisté
Sadaf Siddique
IndeGALERIECONVERSATION
Le dimanche, les familles indiennes ayant des enfants en âge de se marier accomplissent un rituel ancien. Elles se lèvent avant l'aube et attendent avec impatience l'arrivée du journal du dimanche. Une fois qu'il est livré, elles font une courte prière avant d'éplucher le journal en quête de la section matrimoniale.

Si les mariages arrangées sont une obsession aussi ancienne que le Kamasutra, ils ont adopté quelques avatars modernes ; petites annonces matrimoniales et sites Internet sont aujourd'hui un arsenal parental de choix pour assurer le bonheur éternel de leurs enfants non-mariés.

Par un dimanche paresseux, nous prélassant autour d'un chai et de cigarettes, mes amis et moi avions décidé qu'il fallait trouver une fille convenable pour le célibataire éligible parmi nous. Parcourant une section matrimoniale pleine de "filles simples, douces, minces, avec qualifications professionnelles", ou "d'innocentes divorcées", je lisais les petites annonces concernant les musulmanes à marier, quand j'en trouvai une qui me ressemblait dangereusement. Lorsque, sous les éclats de rire, je la lus par téléphone à mon père, il y eut un silence au bout de la ligne. Il avait effectivement mis mon profil dans les pages matrimoniales.

Ce n'était pas la première fois que mes parents abordaient la question du mariage. La pression avait commencé quand j'étais très jeune. J'avais douze mois, pour être exacte. Quand mon père, qui était absent au moment de ma naissance, apprit qu'il avait une fille, il ne perdit pas de temps et promit ma petite main en mariage au fils de ses amis.

En grandissant, mes parents me traînèrent à des dîners et à des mariages où l'on me présentait tout un assortiment de célibataires éligibles. Plus tard ils rédigèrent mon CV et le firent passer à quiconque ayant des conjoints potentiels dans ses relations. Je ne découvris l'existence de mon CV, rédigé par mon père lui-même, que parce que je commençais à recevoir d'étranges appels de mes relations, et parfois de parfaits inconnus, qui se renseignaient sur mes qualifications, mon teint ou mes talents culinaires.

Mon diplôme obtenu, tandis que mes parents se mettaient activement en quête d'un prétendant, je poursuivis mes études à Bombay et commençai également à travailler là-bas. Ma décision de partir de chez moi était lourde de tensions et de culpabilité. Il y eut beaucoup de chantage affectif, de larmes et de menaces, mais au bout du compte nous trouvâmes un arrangement ; je pouvais faire ce que je voulais tant que je rencontrais les hommes qu'ils me proposaient.

Je rencontrai un éventail d'hommes étourdissant. L'un m'interrogea sur mes connaissances religieuses ; un autre s'étendit en détails fastidieux sur ses réussites académiques ; un troisième proclama généreusement "j'autoriserai ma femme de travailler" ; un autre, qui revenait d'Amérique, ne savait parler que de sa BMW et de sa "salle de jeux". Quand je leur parlais d'Amitav Ghosh, de David Lynch ou de Green Day, je n'obtenais que des regards interrogateurs.

Je dus aussi affronter une pluie de questions de la part de mes belles-familles potentielles. On me détaillait des pieds à la tête, on me mesurait en détail, puis on m'interrogeait sur les langues que je parlais (l'anglais, l'hindi et l'urdu), sur mes talents culinaires (les nouilles instantanées Maggi) et sur mon respect des aînés (inexistant). Après un de ces rendez-vous de trop, lorsque mes parents me montrèrent la photo d'un énième candidat, je leur annonçai que c'était la dernière fois que je me prêtais au jeu. Sans exception. Cependant, la lecture de son CV éveilla mon intérêt. Il était titulaire d'un diplôme de l'IIT (la meilleure école d'ingénieurs indienne) et d'un doctorat d'une prestigieuse université américaine.

Quand nous rencontrâmes sa famille, ils nous accueillirent avec une telle chaleur que j'en oubliai vite pourquoi j'étais là. Ils avaient un de leurs rayonnages rempli de mes auteurs préférés (c'était toujours bon signe) et nous parlâmes rapidement de tout, de la politique au dernier film à succès de Bollywood. Plus tard, quand ils me demandèrent ce que je cherchais chez un mari, je me demandai vraiment pourquoi ils me posaient cette question ! Je bredouillai une réponse que j'estimais appropriée, et nous échangeâmes nos numéros pour qu'il m'appelle.

Notre première conversation téléphonique dura deux heures. Elle continua par des e-mails et par d'autres coups de fil. Nous parlions de notre travail, de films, de livres, de la vie à l'étranger, de la fac, des élections, des infos, de tout et de rien. On n'aborda jamais le mot commençant par M.

Y eut-il un moment où je sus que c'était Lui ? Pas vraiment, mais à son crédit, non seulement il savait qui était Amitav Ghosh, mais en plus il connaissait une de ses relations !

Nous nous rencontrâmes ensuite et décidâmes de nous marier. Quand j'en parlai à mes amies, toutefois, la plupart furent mystifiées. Elles ne comprenaient pas pourquoi je voulais me marier ainsi. Certaines pensaient que c'était une sorte de trahison de ma part. D'autres voulurent savoir si j'avais cédé à la pression parentale. Peut-être, mais j'étais dans le circuit des mariages arrangés depuis quelques temps, et c'était la première fois que j'envisageais réellement de me marier. Ma première pensée était : "Pourquoi l'ont-ils trouvé et pas moi ?" Mais c'étaient eux qui l'avaient trouvé et j'aurais été idiote de refuser simplement pour faire valoir mon point de vue.

Les mariages arrangés fonctionnent-ils ? Cela fait bientôt deux ans que nous sommes mariés, et nous sommes, oserai-je l'avouer, heureux. Nous nous partageons la vaisselle et la lessive, je ne réussis pas des rotis parfaits et parfois notre repas vient de chez Maggi, mais le plus important est que nous nous considérons comme égaux. En fin de compte, le mariage arrangé a fonctionné pour moi.

Mes parents se sont vus quinze minutes avant de se marier ; mon mari et moi avons parlé pendant six mois. Mes parents ont affronté plus de pression parentale et familiale que moi. J'avais la liberté de dire non ; mes parents n'ont pas eu le luxe de choisir.

Aujourd'hui, les mariages arrangés ne sont plus uniquement décidés par les parents, les jeunes gens, garçon et fille, jouent un rôle actif dans le processus de recherche du compagnon de leur vie. Dans ces "mariages d'amour arrangés" ou " semi-arrangés", la seule chose dont il faut être sûr, c'est que l'on veuille se marier. Aussi, tout ce que je peux dire, c'est de garder l'esprit ouvert, on peut toujours avoir de la chance. C'est ce qui m'est arrivé.
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Actually I think if we want to make the future it is better to not start with fighting...I think it is the human who made the boundaries( any kind of it) and they exist until we believe they exist, and If we don't believe them there...
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