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STATISTIQUES:
Au Pakistan, 40% estiment que certaines religions sont plus violentes, mais 51% choisissent le Judaïsme, contre 31% pour l’Hindouisme.
En Inde, 52% pensent que toutes les religions sont les mêmes en termes de violence ; parmi les 39% qui considèrent que certaines sont plus violentes que d’autres, près de 73% désignent l’Islam, et 17% l’Hindouisme.
Dîner de Eid avec l’Autre
Ayesha Malik Nasson
PakistanGALERIECONVERSATION
Note de l’Auteur: Eid al-Fitr est une fête sacrée islamique, marquant la fin du Ramadan, le mois de jeûne, durant cette fête la famille, les amis et les voisins se retrouvent autour d’un repas et on distribue de l’argent et de la nourriture aux pauvres.

C’était un repas comme bien d’autres, des odeurs de viande épicée, de bonbons sirupeux, triple accolades et joie du coeur.

Je suis pakistano-américaine et je regretté souvent les festivités colorées des fêtes islamiques ici aux USA. Quand mon mari et moi avons emménagé à San Franscico il y a quatre ans, nous ne connaissions quasi personne. Nous avons passé Eid al-Fitr avec nos amis Hindous – deux des personnes les plus attentionnées que nous avons rencontrées, qui, selon le multiculturalisme indien traditionnel célèbrent toutes les fêtes religieuses avec connaissance et plaisir.

Mon amie est une enfant qui ressemble à Audrey Hepburn: des yeux terribles, le style et la joie. A l’école, elle a appris des choses sur l’hindouisme évidemment, mais elle a aussi mémorisé le salat (prière) musulman et des détails d’autres religions nationales. Ce type de curriculum (limité même à l’époque) a largement disparu maintenant, un vestige d’une époque plus idéaliste de l’Inde, mais je suis restée admirative d’entendre cette histoire.

J’ai grandi au Pakistan et aux USA et à l’école j’ai appris des choses sur les religions dominantes dans les deux pays. Je ne peux pas imaginer une de ces nations encourageant ses enfants à apprendre avec respect des choses sur les croyances minoritaires tellement en détail sans qu’il y ait de protestation et de colère à propos de « la protection de notre héritage » (lire: histoire qui fait que la majorité a raison).

Plus tard, quand nous avons mentionné ce dîner à des amis et des membres de la famille pakistanais musulmans, ils ont été consternés que nous ayons passé une fête sacrée avec des non-musulmans – et des Hindous de surcroît. Dans certains cas, la réaction était remplacée par l’attitude « peut-être qu’ils vont se convertir à l’Islam » - comme si la seule raison pour entretenir des relations avec des non-musulmans était d’essayer de les convertir.

Quand nos amis ont parlé avec d’autre Indiens de cette commémoration de Eid avec des Musulmans, beaucoup d’entre eux ont eu un mouvement de recul. Dans les pires cas trop communs de stéréotypes et de préjudices, les Hindous sont considérés comme malpropres et malveillants par les Pakistanais, tandis que les Indiens considèrent que les Musulmans sont non seulement sales, mais constituent aussi toujours une potentielle « cinquième colonne », dont la loyauté est toujours douteuse – même six décennies après la Partition.

Je comprends que la Partition, trois guerres successives et un millénaire de torts hindou-musulmans perpétrés de part et d’autre ont alimenté cette réaction des deux côtés. Mais cela me choque toujours quand de gentilles personnes, de culture et d’éducation différentes s’abaissent à ce niveau.

Pour être honnête, le préjudice envers les minorités transcende la religion, la classe ou la nationalité. C’est certainement quelque chose que j’ai entendu de la part de Musulmans à l’encontre des non-Musulmans, de la part d’Hindous à l’encontre des Musulmans et, dans l’Amérique de l’après 11 septembre, de la majorité envers la minorité musulmane américaine.

C’est le sentiment arrogant de supériorité de la révélation, le système de libre marché ou la constitution, la condescendance envers les personnes d’autres opinions ou d’autre confession et la limitation de nos attentions et de nos devoirs envers les personnes de même confession que nous ou envers nos compatriotes, à moins que cela ne soit fait pour « sauver » les âmes (ou les systèmes politiques) de l’Autre.

Est-il possible qu’il n’y ait qu’un seul chemin, politique ou spiritual, qui convienne à toutes les personnes ou – tous les pays ? Est-ce qu’une religion, une personne ou un livre peut contenir l’immensité de Dieu ?

Alors chacun de nous doit choisir un chemin en conscience et y exceller, chemin que nous pensons être vrai, y aurait-il quelque chose à apprendre des autres chemins ? Est-ce que les autres traditions, personnes, nations ne peuvent pas enrichir et améliorer notre connaissance de nous-mêmes ?

C’est comme si nous, en tant qu’êtres humains, voulions empêcher les autres personnes de bénéficier de nos systèmes économiques ou de l’infinie miséricorde et de la baraka (bénédiction spirituelle) de Dieu, et de les définir, de les contrôler et de les limiter juste pour nous-mêmes. Le nombre des bénis, des élus, de l’élite économique ou spirituelle est chaque jour plus réduit.

Je vis dans une ville et un pays fièrement pluralistes. Grâce à mon mariage avec un homme converti à l’Islam, la moitié de ma famille est musulmane, l’autre chrétienne. Les membres de ma famille représentent l’entièreté du spectre politique, socio-économique, religieux et international, des républicains pro-Bush, aux maires Blairite, en passant par des parlementaires de la ligue musulmane ; des Sufi-sunnites non-pratiquants ou pratiquants, aux Salafis, en passant par des Orthodoxes albanais/grecs et des professionnels urbains aux fermiers ruraux.

Tels sont les bords troubles et les perspectives changeantes que je négocie quotidiennement. Ce n’est pas toujours confortable, mais je n’ai pas le luxe de l’exclusion catégorique ni la certitude suffisante. Ce que j’ai dû apprendre à la place, c’est l’humilité et le respect, la capacité à admettre que je n’ai pas toutes les réponses et qu’à la fin, Allahu alim (Dieu sait mieux).

Partager le pain dans le foyer de l’autre reste l’une des façons les plus simples de promouvoir la paix et la prospérité dans le monde.

Ce Eid d’il y a longtemps, deux Musulmans ont partagé le pain avec deux Hindous, en paix. Dans certaines parties du monde, la rage et la colère sont encore trop fraîches pour que ces anciens ennemis s’asseyent ensemble, mais ici, dans la Bay Area nous avons eu la chance de manger ensemble, simplement, comme des êtres humains qui s’apprécient.

Plus tard ce soir-là, nos amis indiens nous ont indiqué la qibla (direction de la Mecque pour la prière islamique) à notre demande.

Et comme le dîner arrivait à sa fin, nous avons parlé d’un mot que nous comprenions tous et dont nous rêvons – « Foyer ».

Nous avons levé nos verres – de l’eau d’un côté, du vin de l’autre – et c’était bien.
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