J'ai écrit "Briser le Silence," un essai sur les femmes au Cachemire, pour le thème Image et Identité. Participer au projet Imagining Ourselves m'a mise en contact avec des femmes du monde entier. J'ai même établi des relations avec elles en dehors de l'exposition. Par exemple, j'ai été impressionnée par l'histoire d'Andrea Huber sur le fait d'être mère célibataire et je lui ai écrit. Depuis, nous gardons le contact. J'ai l'impression de faire partie d'une communauté de femmes.

En visitant Imagining Ourselves, j'ai entendu d'autres femmes luttant avec des problèmes similaires. J'ai réalisé que les femmes du monde entier partageaient des expériences communes. Ce sentiment d'une communauté mondiale de femmes m'a aidée à comprendre que mes luttes ne sont pas que les miennes - ce sont celles des femmes du monde entier.

Ces connexions m'ont donné la force de m'exprimer. Vivant au Cachemire, je rencontre constamment des gens qui essaient de contrôler mon comportement. Ici les femmes n'ont pas le droit d'être elles-mêmes chez elle ou en public.

Les femmes du Cachemire sont d'autant plus réduites au silence qu'elles vivent dans une zone de conflit. Les militaires et les militants étouffent la voix des femmes. Les combats laissent de nombreuses femmes veuves et incapables de subvenir à leurs besoins.

J'ai souvent l'impression d'être invisible et de ne pas pouvoir m'exprimer au Cachemire. C'est pour cette raison que j'ai considéré Imagining Ourselves comme mon débouché - ce projet m'a fourni un espace pour parler de mes luttes personnelles et en même temps, a montré au monde l'oppression des femmes dans des endroits tels que le Cachemire.